Le père Erik Samson, Augustin de l’Assomtion (AA), est responsable de la Communauté des Augustins Assomptionnistes à Toulouse. À ce titre, il est chargé d’animer la vie de la communauté et des étudiants qui y résident pour l’année. Dans l’équipe de la Pastorale Étudiante, il accompagne également un groupe de catéchumènes qui se préparent aux premiers sacrements de la vie chrétienne.
- Vous avez une longue expérience de l’accompagnement d’étudiants. Quelles attentes percevez-vous chez eux ?
« À la maison », nous accueillons des jeunes qui veulent partager une vie de foyer, ils sont 5 ou 6 chaque année choisis pour leur motivation intérieure. Ils sont désireux de vivre avec les autres pour ne pas être seuls et font confiance à l’Église pour cela. Avec nous, ils vont découvrir une vie de réflexion, de prière et une ouverture ecclésiale tout en faisant leurs études. Je les sens très attentifs à des partages sur la société en général et sur la foi chrétienne.
Mon objectif est aussi de leur proposer une ouverture ecclésiale avec la participation à des rassemblements comme celui de Taizé ou Ecclésia Campus. La prière arrive loin derrière. Le groupe de catéchumènes de la Pastorale Étudiante est plus important et très différent. Nous avançons ensemble, non pas dans un apprentissage de connaissance, mais vers une familiarisation à la présence de Dieu en chacun. Nous réfléchissons également à la construction de leur vie et de leurs choix.
- Où en sont-ils justement dans leur foi ?
Là encore, les profils sont différents, leur parcours individuels sont pluriels. Les étudiants du foyer sont tous habités par une présence spirituelle mais différemment les uns des autres. Les discussions autour de l’Évangile mais aussi le partage biblique contemplatif sont des façons de creuser leur foi appuyée par une formation humaine. Les catéchumènes arrivent avec un fort désir de découverte de l’Église et une grande confiance. Je leur fais d’abord vivre une expérience fraternelle. Cela commence par le temps du repas et le partage des événements personnels du mois. Le groupe se construit et se solidifie au fur et à mesure.
- Comment voyez-vous votre rôle d’aumônier ? Tout prêtre est-il nécessairement aumônier ?
L’aumônier est celui qui propose des activités pour faire connaître et aimer le Christ. Il doit permettre à toute personne d’approcher la foi par une familiarisation des textes et de temps personnels de silence intérieur. Découvrir la ritualité, le sens des gestes du prêtre, décoder en quelque sorte le langage de l’Église, c’est aussi le rôle de l’aumônier.
Je dois veiller sans cesse à me mettre à leur niveau. Sonder, évaluer, réajuster en étant à leur écoute. C’est un effort à renouveler en permanence. Tous les prêtres ne sont pas aumônier, il faut d’abord le désirer puis on apprend à le devenir avec l’expérience et grâce à des formations.
- Comme passeur de foi, qu’est-ce qui vous tient le plus à cœur ?
Faire découvrir que l’Esprit Saint habite des personnes différentes. Il nous disperse et nous rassemble. Cela nécessite de travailler à l’unité de sa personne, comme à l’unité de l’Église.
Bénédicte Rigou-Chemin
Sabine Caze est journaliste à Radio Présence. Elle y anime avec passion l’émission Vivante Église, le magazine régional de la vie chrétienne depuis 1999. Comment un animateur radio devient-il passeur de foi ? C’est la question que nous lui avons posée.
Armelle et Emmanuel sont parents de trois jeunes enfants de 8 à 11 ans. Transmettre la foi qui les fait vivre est leur mission première de couple et de parents chrétiens. Nous leur avons demandé comment cette ligne profonde s’enracine dans leur quotidien.
Dominique et Isabelle sont parents de 4 jeunes adultes de 27 à 33 ans. Ils sont aussi grands-parents de 6 petits-enfants. Proches de la Communauté du Chemin Neuf, engagés dans l’Église, ils ont accepté de réfléchir à ce que représentait pour eux l’expression "passeurs de foi" et à la manière dont ils avaient pu la mettre en œuvre.