L’Assemblée plénière des évêques de France se tiendra à Lourdes du mardi 3 au dimanche 8 novembre. Deux fois par an (en novembre et au printemps), tous les évêques de France se réunissent ainsi à Lourdes pour ce temps d’échanges, de communion et de décisions concernant l’Église en France.

Les mardi 3 et mercredi 4 novembre, les travaux de l’Assemblée plénière porteront sur le thème : « Cultiver la terre et se nourrir ». Comme en novembre 2019, les évêques viendront accompagnés de personnes de leur diocèse. Cette année, ils portent plus spécifiquement le souci du monde agricole et rural.

Qui pour accompagner notre évêque, Mgr Robert Le Gall ? Des personnes engagées pour une écologie humaine intégrale. Nous les avons rencontrées. Elles nous livrent leurs attentes avant cette rencontre. 

• Monsieur Jérôme Devic

« J’ai 42 ans et je suis agriculteur entrepreneur. J’ai deux enfants, Maxime et Marie-Lou qui ont respectivement 14 et 12 ans. Je suis séparé et je vis avec Carine qui, elle, a 3 enfants.
C’est avec grande joie et beaucoup, beaucoup d’émotion que j’ai accepté cette invitation. J’espère avoir la possibilité de mettre en œuvre et en pratique les fruits de cette assemblée plénière au
sein des diocèses. Les travaux respectueux de la terre et qui respectent la Création donnent en principe des fruits de bonne qualités ! »

• Monsieur Sébastien Combre

« Je suis laïc en mission ecclésiale, responsable du service diocésain de la Diaconie et délégué épiscopal à la solidarité. En parallèle, je suis volontaire permanent à Bonne Nouvelle Quart Monde. Agé de 43 ans, je suis marié et père de 3 enfants.
À mon sens, le thème qui va être abordé présente deux enjeux. Le premier est l’accès à la nourriture pour tous, une nourriture saine et produite dans le respect de la nature. Non pas pour sauver la planète mais pour sauvegarder l’humanité. Si nous produisons de la nourriture (pour le bien de l’homme) tout en polluant (ce qui se traduit par un mal pour l’homme), nous sommes incohérents.
Le deuxième enjeu est la dignité de celui qui produit : sa juste rémunération, la reconnaissance de son travail, les bonnes conditions de travail... Car une civilisation qui produit pour le bien de certains au détriment des autres est vouée à sa propre destruction.

Pourquoi l’Église s’empare de ce sujet ?

Sébastien Combre : « Comme le pape François le dit dans Laudato si "tout est lié". Comment l’Église pourrait-elle passer à côté d’enjeux si importants ? La culture de la terre et la juste rétribution du travail ainsi que la juste répartition des produits sont des enjeux fondamentaux pour que la paix puisse exister. L’Église s’est toujours penchée sur les questions de justice. La solidité d’une chaîne tient à la solidité du plus faible de ses maillons. Il en va de même pour toutes société. Si nous voulons vivre comme des frères nous devons être attentif aux plus petits  ».