Pour une saveur plus fine, il convient de « réduire » certains aliments. Ainsi faisons-nous pendant le Carême, ainsi fait Dieu, pour que nous ayons du goût pour lui, pour que nous percevions davantage le goût de Dieu.

Réduisons le surplus d’eau, de graisse, d’orgueil, pour que nous découvrions notre substance dépouillée de tout superflu.

Jésus dans la parabole de la vigne montre la nécessité pour les disciples d’être émondés. Il faut couper les sarments secs ou improductifs. Tout cela pour porter du fruit plus abondant et plus savoureux.

Ainsi allons-nous avec moins vers le plus, vers le mieux. Privilégions la qualité sur la quantité, la simplicité sur l’encombrement. Devenons libres pour redécouvrir l’essentiel et le vital, en renonçant à l’accessoire, au futile, à ce que le Pape François appelle le « mondain ».

C’est tout le travail auquel je vous convie en ce Carême, où nous recommençons après l’année 0 (2020), puisque nous sommes en une année 1 (2021). Il s’agit de vivre, non en surface ou en superficialité, mais en profondeur et en intériorité. Ne vivotons pas, vivons à plein ! Jésus est venu pour cela : « Moi, je suis venu pour que les brebis aient la vie, la vie en abondance ». ◼

+ fr. Robert Le Gall
Archevêque de Toulouse

Introduction au carnet diocésain « Vers une conversion intégrale »

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