Depuis 1967, les Centres de Préparation au Mariage (CPM) proposent un accompagnement aux couples désirant se marier à l’église, afin de les aider dans leur choix et l’engagement qu’il implique. Ils assurent ce service en Église grâce à leurs équipes constituées de couples mariés bénévoles, accompagnées par un prêtre et au service des paroisses et des diocèses.

La Fédération Nationale des CPM fédère l’ensemble des associations CPM diocésaines de France et certaines équipes paroissiales plus isolées. Elle organise chaque année des journées nationales, et tous les 5 ans des journées nationales extraordinaires qui ont lieu dans différentes villes de France. Après Lourdes en 2016, la fédération est de retour en Midi-Pyrénées, et à Toulouse plus exactement, pour la 9^ème édition de ses Journées extraordinaires les 11,12 et 13 novembre 2022, auxquelles participent les centres de préparation d’Outre-mer et de la FICPM. Ces journées sont l’occasion pour les animateurs de France et de différents pays, de se retrouver pour un temps de formation et d’échange sur leur fonctionnement et leurs enjeux pastoraux.

Les évènements récents, auxquels nous sommes toujours confrontés en Europe et ailleurs, viennent confirmer que le 21^ème siècle, comme les précédents, aura son lot de violences, de catastrophes, et de bouleversements. Beaucoup d’entre nous, jeunes ou moins jeunes, expriment leur vision désespérée de l’avenir, ou “lucide” ou “réaliste”... Ce qui conduit les couples à des contradictions parfois difficiles à vivre : par exemple, s’engager pour la vie mais douter de son désir d’enfants..., ou avoir des enfants, mais ne pas se sentir capable de leur donner les assurances dont ils auraient besoin... Dans ces conditions, la démarche des couples s’orientant vers un mariage catholique témoigne d’une espérance et d’une foi dont il nous faut rendre compte et éclairer : comment, à l’ère de “l’éco-anxiété”, la vie de couple peut-elle fonder une espérance authentique ? Comment, à la lumière de la foi, la conjugalité, la rencontre de l’autre, peuvent-elles être porteuse d’une vérité tournée vers le futur ?

Notre thème de travail sera donc “le mariage, témoin d’espérance.”

La pédagogie des CPM est fondée sur l’accueil, l’écoute, le témoignage, la Parole de Dieu : afin de toucher ces couples qui se préparent au mariage et répondre au mieux à leurs demandes et besoins, il est fondamental que les animateurs se forment, tant sur le plan humain que spirituel.

Différentes étapes spirituelles jalonneront notre méditation : temps spirituels chaque matin en début de journée, parfois en petits groupes, une messe samedi à 18h en l’église du Christ-Roi...

Quelques moments plus conviviaux : temps d’échanges et de visite du stand librairie, visite guidée de Toulouse, soirée festive...

► Tout le programme détaillé ici !

► Interventions :

Ces journées toulousaines proposeront un parcours “pluridisciplinaire” dans lequel le thème sera décliné sous plusieurs angles : psychologique, philosophique, théologique et pastoral jusqu’au dimanche matin. Les intervenants sont le reflet de ce choix :

♦ « Comment l’idéal, moteur de l’engagement, est-il éprouvé au cours de la relation ?  », par Jean-François Noël

► Prêtre du diocèse d’Aix-en-Provence et psychanalyste, membre de la Fraternité des moines apostoliques diocésains (en 2000), Jean-François Noël a notamment publié Épris d’absolu. Idéal, désillusion et confiance (Nouvelle Cité), Le point aveugle (Cerf), Le désir inconscient de Dieu (DDB), L’écharde dans la chair (DDB) et Travailler à être soi (Salvator).

♦ « S’engager pour la vie, est-ce bien raisonnable ?  », par Jacques Ricot

Devant la multiplication des séparations conjugales, il peut paraître naïf de s’engager pour la vie. Nous ne savons jamais de quoi l’avenir sera fait, mais ce n’est pas une raison pour désespérer de lui. Nos sociétés l’ont compris en donnant la priorité au durable sur le jetable dans le domaine écologique. Elles peinent à comprendre qu’il existe de solides raisons de miser sur la confiance en l’avenir dont témoigne l’engagement dans le mariage durable. Ceux qui, aujourd’hui, portent cette espérance, font preuve d’une attitude prophétique.

► Jacques Ricot, agrégé et docteur en philosophie, est chercheur associé au département de philosophie de l’université de Nantes, formateur des personnels des soins palliatifs, chargé de cours de philosophie au Grand Séminaire interdiocésain de Nantes, vice-président d’Éthique, Handicap et société. Derniers ouvrages parus :
- Penser la fin de vie. L’éthique au cœur d’un choix de société, Préfaces de Jean Leonetti et Philippe Pozzo di Borgo,
- Qui sauver ? L’homme ou le chien ? Sur la dissolution des frontières entre l’homme et l’animal, Mame, 2021, l’éthique et la bioéthique sont ses domaines de prédilection.

♦ « Construire l’espérance. Quelques propositions inspirées de l’expérience des couples interreligieux », par Antoine Guggenheim

Le mariage est souvent le signal qu’un couple souhaite devenir une famille. L’expérience de l’altérité a fait mûrir la confiance et construit l’espérance. Quand les conjoints sont de deux religions différentes (en particulier islam et christianisme), la place plus grande prise par la question de Dieu peut rendre plus concrets les bienfaits du « 4 x 4 » liberté, indissolubilité, fidélité, fécondité. Comment la relecture de l’histoire sainte de ces couples peut-elle bénéficier à la préparation au mariage en général ?

► Antoine Guggenheim est prêtre du diocèse de Paris depuis 1993, curé de la paroisse Notre-Dame d’Espérance (Paris 11e) et délégué diocésain pour les relations avec l’islam et les musulmans. Docteur en théologie, il a fondé et dirigé la Faculté Notre-Dame (Paris) et le Pôle de recherche du Collège des Bernardins. Il est cofondateur de l’association UP for Humanness, qui s’engage pour l’insertion sociale des personnes fragilisées par la vie et le développement de nos capacités d’agir ensemble.

♦ « Libérer en nous les énergies de l’espérance », par Oranne de Mautort

Parler du mariage et de la famille comme un témoin d’espérance, c’est beau et bon. Mais de quelle façon comprendre la vertu d’espérance dans la vie familiale et conjugale ? Comment cela s’accompagne-t-il ? On peut aussi se demander si les couples qui ne veulent pas d’enfants ne bousculent pas cette conviction… Sans prétendre faire le tour des questions, l’objectif est de les prendre au sérieux, et de repérer certains enjeux, notamment à partir de l’exhortation Amoris laetitia.

► Licenciée canonique en théologie, diplômée de l’ESSEC, chargée d’enseignement en théologie morale à l’Institut catholique de Paris, Oranne de Mautort a été directrice adjointe du Service national Famille et Société de la Conférence des évêques de France, responsable du pôle famille (2013-2020).

► Inscriptions ici ! (la réservation des repas n’est dorénavant plus possible).

► Détails pratiques : Du vendredi 11 novembre à 9h au dimanche 13 novembre à 12h15
Village Philoté - Maison diocésaine du Christ-Roi – 28 rue de l’Aude – 31500 Toulouse