« Ce ne sont pas les gens bien portants qui ont besoin du médecin mais les malades...
Je ne suis pas venu appeler des justes mais des pécheurs » Mc 2, 17

Le sanctuaire Saint-Jérôme a récemment renoué avec une tradition de prière et d’intercession « pour et avec les malades ».

Une tradition qui a vu des initiatives ces dernières années... Mais une tradition qui a ses racines dans l’histoire même du lieu avec la devise et la pratique des Pénitents bleus, une confrérie de pénitents d’inspiration franciscaine fondée en 1576 et qui s’est éteinte en 1858. On connaît leur devise, « Sana me domine » « Guéris-moi Seigneur » tirée du Livre de Jérémie (Jr 17, 14) et leur attachement à tout mettre sous le signe de la Croix « qui sauve ».

Tout cela correspond enfin à la vocation unique du lieu, renouvelée par notre Archevêque, à être un lieu d’accueil de tous, d’adoration perpétuelle, de prière et d’intercession, de miséricorde spécialement par la grâce du sacrement de réconciliation....

Concrètement, tous les mercredis lors de la dernière Messe du jour, à 18h15, nous invitons ceux et celles qui portent le souci d’une maladie, d’une personne malade à porter, d’une intention particulière de soutien, de conversion, du poids d’une addiction ou d’une promesse d’intercession... de s’avancer aux pieds des marches du chœur pour une prière particulière sur eux.
Sur la base de la longue pratique de l’Église à « confier et intercéder », nous invitons ceux qui le veulent à poser un pas qui manifeste leur attente, à faire silence avec ceux qui prient avec eux, à formuler doucement le prénom de la personne, à accueillir une prière litanique pour tout confier, enfin à accueillir la prière du célébrant sur eux... On retrouve un peu cela dans la Lettre de saint Jacques (Jc 5,) qui met en avant « la prière qui porte tout », « l’intercession  », « la mission des prêtres de l’Église » et « ce que Jésus a fait de tant de manière pour rejoindre et agir sur les malades  »...

Le constat est que cette prière et cette intercession sont attendues par beaucoup car ils sont nombreux ceux et celles « qui passent » à Saint-Jérôme avec des poids, des intentions, des défis, des attentes sur tout ce qui blesse leur vie, leur famille, leurs relations... En plein cœur de la Ville rose, toutes sortes de personnes poussent la porte du sanctuaire qui a vocation à accueillir tout le monde.

Je suis frappé du « retour » de certains qui disent, humblement, la force du soutien ou une confiance retrouvée. Plusieurs personnes ne manquent pas de dire telle ou telle évolution en leur vie. Après ce temps d’abandon, beaucoup veulent aller plus loin, ils viennent ensuite parler lors d’une permanence ou même demander le sacrement de réconciliation...
C’est toujours un moment très fort quand un cœur ou une vie « s’ouvre » et s’expose ainsi à Dieu... Comment imaginer qu’Il ne voit pas ou n’agit pas, d’une façon ou d’une autre ? Pour ma part, je suis toujours touché de voir lorsque, d’une façon ou d’une autre, la personne prend la mesure de la force de la prière, aborde l’épreuve d’une autre manière et que parfois une espérance nouvelle est palpable... J’ai connu cela dans les lieux de soins où j’ai servi ; on quitte une personne un peu différente de celle qu’elle était auparavant.

Père Michel Pagès,
recteur du sanctuaire Saint-Jérôme

► Prière pour les Malades à Saint-Jérôme tous les mercredis à 18h15

Après l’homélie, nous y invitons ceux qui portent le souci d’une maladie, d’une personne malade, d’une intention particulière de guérison ou de conversion, d’une addiction, d’une promesse d’intercession… à s’avancer aux pieds des marches du chœur pour une prière litanique d’intercession et de bénédiction.