VIVRE ET AIMER... pour continuer la route

témoignage du père Roger Blanc

VIVRE ET AIMER... pour continuer la route

Depuis plus de trente ans, le père Roger Blanc donne des sessions et revis chacune d’elle de manière nouvelle, comme si le Seigneur lui envoyait à chaque fois un élément de relance.

En 1984, un couple m’a inscrit à une session Vivre et Aimer et m’a dit :
“On a payé pour toi, alors, tu y vas !” » Roger Blanc a été ordonné pour le diocèse de Toulouse en 1964 et c’est après vingt ans de ministère sacerdotal qu’il vit sa première session Vivre et Aimer, en 1984. « Au départ, j’étais un peu paumé. J’étais le seul prêtre présent, avec un autre mais qui animait la session. Tous les autres étaient en couples. » La chevelure albâtre, les sourcils en bataille, le père Roger se souvient même que les « donneurs » de cette session n’étaient autres que des aveyronnais, Paulette et Jacques Suau.

Le père Roger mettra plusieurs mois, à l’issue de cette session, à « accrocher » avec un prêtre de son entourage avec qui il pourra entrer en dialogue – «  J’en profite alors pour approfondir ma relation au Seigneur  » – à intégrer plusieurs petits groupes de partage avec des prêtres et des couples.

Quelques années s’écoulent avant qu’il donne ses premières sessions Vivre et Aimer entre 1990 et 1992. « Ce que j’avais découvert en 1984, je réalise alors que je suis en train de le donner. J’apprends que la plus grande difficulté pour les prêtres, c’est de se livrer, de s’ouvrir. Je suis obligé de me dire "tu vas t’ouvrir et non plus te taire et garder tout bien verrouillé". »


Apprendre à analyser

Apprendre à dire ce qui se passe à l’intérieur, être reçu sans jugement, sans commentaire, sans attendre de solution. «  Je vous livre simplement ce que je suis à l’intérieur. » Apprendre à analyser ce qu’il y a au fond et le dire.

C’est là l’essence du témoignage des donneurs de sessions auprès des couples qui sont venus y assister. « Chaque fois que j’arrive à analyser les raisons d’être heureux ou triste, que les besoins fondamentaux sont mal gérés – aimer et être aimé ; être valable, avoir de la valeur à mes yeux et aux yeux des autres ; besoin d’appartenance à un groupe ; besoin d’autonomie – eh bien chaque fois, c’est une source de joie parce que je trouve des réponses à mes questions. »

Préparer une session Vivre et aimer, pour un « donneur », l’amène à analyser ses sentiments et y porter un regard profond.
« Plus je partage avec quelqu’un, plus le fait de dire m’amène à faire un pas intérieur. C’est un regard sur moi, un partage et un cheminement que je reprends. »



Neuf cents couples

Aujourd’hui, le père Roger a donné plus de soixante sessions, ce qui l’a conduit à rencontrer plus de neuf cents couples à qui il a pu essayer de faire sentir combien la place du Seigneur dans sa vie est importante. « Est-ce que ça les marque ? je ne sais pas, je ne peux pas l’affirmer. » En tout
cas, il revit chaque session, le Seigneur fait que le prêtre toulousain y retrouve un élément de relance. «  Heureux ? oui pleinement… surtout quand le national m’appelle pour donner la session à Rodez !  », s’enorgueillit-il.


Évolution intérieure

Roger Blanc peut affirmer que, au fil du temps, Vivre et Aimer a changé sa vie. « Les premières années, tu vois, je m’accroche au Seigneur, puisque je n’ai personne avec qui échanger – je n’ai pas d’épouse ! Puis, peu à peu, je m’ouvre à des prêtres autres que mon accompagnant spirituel, sur des questions de ma vie quotidienne, ce qui me marque. »
Le temps aidant, d’autres questionnements le taraudent, comme par exemple : « Quand est-ce que rentre la tendresse dans ma relation aux personnes, surtout féminines  ? »

En 1990 – il a alors 52 ans –, une personne se dit amoureuse de lui. « Que dois-je faire pour me préserver. » Durant quelques années, jusqu’en 1996-97, une évolution intérieure s’opère en lui et lui fait dire que sa relation à la femme s’apaise. «  Je ne suis plus sur la défensive, mais je suis capable d’accueillir, paisiblement, ouvert et accueillant. »

Et de rendre grâce : «  Quelque chose a changé dans ma vie et a changé grâce à Vivre et Aimer. Je ne suis plus en train de mettre un barrage, je suis capable de regarder mes sentiments, d’en parler. L’accueil de la personne est extrêmement important pour moi, reconnait l’official régional. Quand quelqu’un vient me voir, notamment pour demander une nullité de mariage, j’ai à m’ouvrir à la personne, je vais l’aider à dire, à raconter ce qu’elle a vécu, à mettre des mots sur des moments douloureux. Oui, je peux dire que Vivre et Aimer m’a aidé à mettre de la distance pour surmonter ma peur de la réaction de l’autre. »
Les sessions Vivre et Aimer sont à la fois une bouée et une recharge en « carburant ». Alors, si elles le sont pour un prêtre, elles le sont aussi pour les couples. 

 

 Pascal Fournier,
Diocèse de Rodez

 

 

* session Aimer dans la Durée :
- du 29/09/23 - 20h au 1/10/23 -17h à Montauban
- du 3/11/23 - 20h au 5/11/23 - 17h à Bayonne
- du 19/01/24 - 20h au 21/01/24 17h à Martillac (33 près Bordeaux)
- du 31/05/24 - 20h au 2/06/24 - 17h à Villeneuve sur Lot (47)

* session Amour & Engagement (pour les "jeunes couples" quelques mois à quelques années max)
- du 27/10/23 - 20h au 29/10/23 - 17h à Marillac (33 près de Bordeaux)
- du 22/03/24 - 20h au 24/03/24 - 17h à Montauban

 

Voir aussi
Actualité publiée le 3 novembre 2023