27 septembre : fête de la Saint-Vincent-de-Paul

27 septembre : fête de la Saint-Vincent-de-Paul

Toutes les semaines, en plein centre-ville de Toulouse, une équipe de bénévoles de la Société de Saint-Vincent-de-Paul propose des denrées alimentaires aux étudiants en difficulté.

 

Saint Vincent de Paul, le géant de la charité

« Sa vie est une synthèse de la prière et de l’action : une riche spiritualité propre à approfondir notre foi ; une vie toute donnée à Dieu et aux pauvres ; un amour profond pour le sacerdoce et la mission  ». C’est ainsi que le pape François1 présente saint Vincent de Paul, le géant de la charité. Suivons-le.


Un homme d’action

Né à Dax puis étudiant à la faculté de théologie de Toulouse, Vincent Depaul est ordonné prêtre en 1600, à l’âge de 19 ans. Après deux ans passés en esclavage en Afrique du Nord, il se réfugie à Rome et est nommé aumônier de Marguerite de France. Entré au service d’Emmanuel de Gondi, général des galères de France, Monsieur Vincent prend conscience du gouffre existant entre les pauvres et les riches. C’est ce qu’il appelle sa conversion. Il consacre désormais sa vie aux mendiants, forçats, enfants martyrs, vieillards et malades abandonnés. Il fonde d’abord les confréries de charité, afin de venir en aide aux plus démunis. Puis la congrégation de la Mission (lazaristes) dédiée à l’évangélisation des pauvres des campagnes par des prêtres missionnaires. Enfin, avec Louise de Marillac, il invite les femmes à se mettre au service des malades et des pauvres, tant dans le soin corporel que spirituel. C’est la compagnie des Filles de la charité. Épuisé, il meurt à Paris en 1660.


Un homme de prière

« Il faut commencer par les choses de Dieu. Il faut faire ses affaires. Il fera les nôtres », affirme le saint de la charité. Toutes ses actions ne sauraient en effet être déconnectées de l’œuvre de Dieu. Vincent de Paul se présente comme un homme pieux et reconnaît que son action se trouve décuplée par la prière. Pour le père Renouard2, « il est un homme intérieur. Il est un être habité, ouvert au mystère Trinitaire, en état de béance, complètement offert au Père, au Fils et à l’Esprit ». Abandonné à la Providence, le saint se laisse conduire par le Christ dans ses rencontres, la résolution de ses difficultés, ses initiatives. Pour ses contemporains, son humilité et sa douceur frappent. Ainsi, de la prière à la charité il n’y a qu’un pas : « Quand vous quitterez l’oraison pour soigner un malade, vous quitterez Dieu pour Dieu », témoigne Monsieur Vincent.

 

Une œuvre répandue dans le monde entier... et à Toulouse !

► La Société Saint Vincent de Paul

Avec la Société Saint Vincent de Paul (SSVP), un véritable réseau de charité est tissé dans 135 pays. Ses 800 000 bénévoles sont animés par quatre valeurs phare : charité, proximité, fraternité et subsidiarité. Ainsi, plus que l’aide matérielle, c’est une véritable relation d’amitié qui se tisse avec les pauvres, dans la durée et au plus près du terrain. "Être bénévole, c’est avant tout donner de son temps tout près de chez soi, dans son quartier, dans sa commune. C’est également faire preuve d’une écoute attentive pour rompre la grande solitude dans laquelle se trouvent certaines personnes et nouer avec elles une relation de confiance dans la durée."

À Toulouse, un groupe d’étudiants et de jeunes pro s’est constitué. Comme les conférences (quatre en Haute-Garonne), constituées en équipes fraternelles, à l’origine fondées par Frédéric Ozanam, différents services sont rendus : distribution alimentaire, maraudes de rue, alphabétisation, visite aux personnes seules...

► Les équipes Saint Vincent

Il y a aussi les équipes Saint Vincent, rassemblant des « femmes chrétiennes, bénévoles, formées pour travailler en équipe pour aider, par des actions de proximité à la création ou la restauration de liens sociaux », précise leur charte.

Quant aux Filles de la Charité - quatre à La Cadène et trois aux Izards – elles servent les pauvres corporellement et spirituellement. « Nous annonçons ainsi l’amour de Jésus-Christ à travers notre action », précise sœur Marie-André. Pour cela, les Filles de la charité renouvellent chaque année, le jour de l’Annonciation, leurs quatre vœux de pauvreté, d’obéissance, de chasteté et de service. Elles redisent « oui  » à Dieu comme la Vierge Marie par son fiat. Quelle que soit la structure, la relation est première afin que tout ce qui se vit le soit à la lumière de l’Évangile, « parce qu’un christianisme sans contact avec ceux qui souffrent devient un christianisme désincarné, incapable de toucher la chair du Christ  », précise le pape François.

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1 Rome – le 27 septembre 2017
2 Auteur de Prier quinze jours avec saint Vincent de Paul, Nouvelle Cité n° 52

 


Actualité publiée le 20 septembre 2023