Le 13 mars 1622, dimanche de la Passion, était solennellement posée la première pierre de la chapelle que la confrérie des Pénitents bleus, fondée en 1576, avaient commandée à un architecte orléanais, Pierre Levesville. Celle-ci fut achevée 3 ans plus tard, bâtie sur un terrain entre Pré-Montardy et rue des Imaginaires, occupé jusque-là par le Logis de la Pomme. En dépit de ce que précise le texte latin gravé sur la pierre qui surmonte le portail principal, Louis XIII n’a pu assister à la pose de la première pierre de l’édifice.

En revanche, Louis XIII, déjà membre de la Confrérie, vint pour la deuxième fois à Toulouse en 1632, lors de l’exécution (le 30 octobre) du duc de Montmorency, gouverneur du Languedoc. Le 26 octobre, il honora de sa présence la chapelle des Pénitents bleus, en compagnie d’Anne d’Autriche, implorant la Vierge de leur donner un héritier, et prononça un vœu qui fut exaucé en 1638. Il y retourna le 28 octobre, jour de la fête de saint Simon et de saint Jude pour assister aux vêpres, puis se rendit solennellement en procession à Saint-Sernin, avec la reine, la cour et tous les confrères revêtus de leurs « sacs » de couleur bleue. Tous les rois de France furent membres de la Confrérie à partir de Louis XIII.

Cet anniversaire devait être marqué !

Le dimanche 13 mars 2022 sera donc célébré, au jour exact l’anniversaire de la pose de la première pierre de l’église, d’abord par une messe d’action de grâce présidée par Mgr Guy de Kerimel, archevêque de Toulouse, à 10h30.

À 15h, sera proposée une visite de l’église qui permettra de répondre aux surprises des visiteurs :

- Qui est ce personnage féminin vêtu d’une longue robe bleue, les bras implorants, qui se tient auprès d’une grande croix, sur le tableau qui surplombe le maître autel ?

- Que vient faire un éléphant sur l’un des dix bas-reliefs exécutés par Marc Arcis, sur les murs de la nef ?

- Et les balcons aux grilles ajourées mobiles, ne sont-ils pas la preuve que l’édifice est bien un ancien théâtre, comme vous l’assurent nombre de Toulousains ?

- Pourquoi, encore, pour l’abat-son de la chaire, Jacques-Pascal Virebent (architecte de la Ville de Toulouse de 1782 à 1830) dessina-t-il un ange qui tient une trompette et écarte de lourds drapés ?

L’après-midi, enfin, se conclura par un récital sur l’orgue magnifique de Maurice Puget, achevé en 1938, et qui vient d’être restauré : à la tribune Eric DESMEULES, titulaire, Emmanuel PÉLAPRAT, titulaire de Notre-Dame du Taur, et Camille SCAVELLI, professeur d’orgue à l’Institut Catholique de Toulouse. Avec Sonia SEMPÉRÉ, chant. Au programme, ce sera Haëndel, Bach et Mendelssohn.

N’hésitez pas à venir à l’un ou l’autre de ces moments pour fêter ensemble l’anniversaire de notre célèbre sanctuaire !