La sainteté est l’accomplissement de la « bonne nouvelle » annoncée par
l’Evangile, le « salut » proposé par Dieu à chaque personne.
La fête de la Toussaint unit l’Église de la terre à la béatitude de l’Église du ciel (1).
Cette fête est donc l’occasion de rappeler que tous les hommes sont appelés à la sainteté, par des chemins différents, parfois surprenants ou inattendus, mais tous accessibles.
La sainteté est l’accomplissement de la « bonne nouvelle » annoncée par l’Evangile, le « salut » proposé par Dieu à chaque personne.
C’est une bonne nouvelle joyeuse, car elle est capable de donner espoir et dignité. Pape François le rappelait dans une méditation matinale : « cela est le salut. Le Seigneur nous donne la dignité que nous avons perdue. Cette dignité de fils rétablit la dignité, et nous donne également l’espérance. Une dignité qui va de l’avant, jusqu’à la rencontre définitive avec lui. Telle est la voie du salut, et cela est beau : seul l’amour le produit. Nous sommes dignes, nous sommes des femmes et des hommes d’espérance » (2).
La sainteté n’est pas une voie réservée à une élite : elle concerne tous ceux et celles qui choisissent de mettre leurs pas dans ceux du Christ. Tels des grands frères, des modèles imitables, les saints personnalisent et indiquent des chemins concrets : une véritable catéchèse, vivante et proche de nous.
La Toussaint est aussi la fête de ceux qui nous précèdent dans la vision de Dieu, car le chemin entrepris au cours de notre vie mène à un sommet de contemplation, la « Jérusalem céleste »
Saint-Jean évoque cette réalité mystérieuse dans le livre de l’Apocalypse : « L’Esprit se saisit de moi et l’ange me transporta au sommet d’une très haute montagne. Il me montra la ville sainte, Jérusalem, qui descendait du ciel, envoyée par Dieu, resplendissante de la gloire de Dieu... Je ne vis pas de temple dans cette ville, car elle a pour temple le Seigneur, le Dieu tout-puissant, ainsi que l’Agneau. La ville n’a besoin ni du soleil ni de la lune pour l’éclairer, car la gloire de Dieu l’illumine et l’Agneau est sa lampe » (3)
Historiquement la solennité de la Toussaint est liée à la dédicace de l’ancien temple romain du Panthéon par le pape Boniface IV au début du VIIe siècle. Originellement dédié à tous les dieux, le Panthéon fut consacré à Marie et à tous les martyrs.
Fêtée le mois de mai dans les premiers siècles, la date a été changée afin d’évangéliser les traditions celtes qui avaient coutume de célébrer les morts au milieu de l’automne.
Dès lors, chaque 1er novembre, l’Eglise honore la foule innombrable de ceux
et celles qui ont été de vivants et lumineux témoins du Christ.
Bonne fête de la Toussaint !
Fabio Bertagnin
(2) Méditation matinale en la chapelle de la Maison Sainte-Marthe. Mercredi 10 avril 2013.
Lire le texte intégral.
(3) La Bible, livre de l’Apocalypse, chapitre 21