Fête de la Saint Thomas d'Aquin

Le 28 janvier, date de la Saint Thomas d’Aquin, est tous les ans un moment important pour le diocèse de Toulouse, particulièrement pour les frères dominicains. Comme à l’accoutumée, elle était célébrée à l’ensemble conventuel des Jacobins qui abrite les reliques de Saint Thomas, avec une particularité cette année, celle de tomber un dimanche.

La messe solennelle était présidée par Monseigneur Legrez, évêque d’Albi qui nous a confié être ému de se retrouver en ce haut lieu où il avait célébré sa toute première messe il y a 42 ans.

Dans son homélie, lieu typique de cet apostolat confié à l’Ordre des prêcheurs, le frère Timothée Lagabrielle nous a interpellés : et si l’on demandait à Saint Thomas par quoi commencer pour connaître Dieu ? Le saint nous répondrait qu’il n’y a pas de méthode toute prête, aucun système bien construit pour tout savoir sur Dieu. Au contraire, il existe différents points de départ, plusieurs enchaînements d’idées. L’homme qui voudrait partir du simple jusqu’à faire de la théologie serait déçu car cette façon de procéder ne fonctionne pas pour connaître Dieu.

Pourquoi ? Saint Thomas nous dit que l’homme ne peut tout simplement pas comprendre Dieu. Créature d’humilité, il n’est pas à la mesure de Dieu, trop grand pour lui. Il peut certes connaître de nombreuses règles à sa mesure (la grammaire, la chimie, le code civil...), voire "des petits bouts de Dieu" mais même un seul des mystères divins lui restera toujours inaccessible.

C’est donc autrement qu’il faut envisager la découverte de Dieu. Saint Thomas nous explique qu’il existe en somme plusieurs entrées, plusieurs itinéraires pour découvrir des choses de Dieu, et que cela est déjà une béatitude, une grande joie à laquelle le saint veut nous conduire. Pour ce faire, il nous propose de nous accompagner dans cette recherche de Dieu en mettant nos connaissances en ordre afin de mieux comprendre, non pas le tout mais tel ou tel mystère, une vue d’ensemble. Aussi peu importe le bout par lequel on s’y prendra, la bible, le Crédo, les pères de l’Église, les grands textes de papes..., ce qui compte n’est pas le point de départ mais bien de se mettre en route, de commencer, petits pas par petits pas. Et "c’est le travail de toute une vie !" a conclu frère Timothée.

La messe s’est prolongée par la traditionnelle procession des reliques dans le couvent des Jacobins à Toulouse qui, de nuit, avait un caractère plus spécial encore. Les personnes qui le voulaient ont pu tour à tour se recueillir ensuite sur les reliques du saint.

 

 


Actualité publiée le 29 janvier 2018