Lors du pèlerinage diocésain à Lourdes, j’ai évoqué, dans mon intervention, le combat de la foi et le combat de l’espérance, bien nécessaire dans notre monde troublé, déboussolé. Dans notre société, en effet, je constate beaucoup de signes de désespérance : le nombre des suicides ou la revendication de l’euthanasie, la peur de l’avenir, le refus de jeunes couples d’accueillir la vie, la violence, le développement d’une culture fascinée par les ténèbres ... Ces signes de désespérance se développent dans notre société qui, dans sa culture et dans les médias, rejette ses racines chrétiennes. C’est comme un déni du réel ; ainsi, par exemple, sur les affiches des Jeux Olympiques, on supprime la croix sur le dôme des Invalides, pour la remplacer par une flèche ! C’est ridicule et symptomatique.

 

Dieu aime ce monde. Il nous demande de porter sur ce monde un regard de foi et d’espérance. Nous ne pouvons pas en rester aux lamentations. Certes, nous avons à dénoncer le mal, mais surtout à dire le bien ; notre mission est d’annoncer la Bonne Nouvelle du salut. Le Christ nous a délivrés de la fatalité du mal et de la mort et Il a ouvert à notre monde un avenir infini. La mission des chrétiens est d’œuvrer à la libération de tous ceux qui veulent sortir de l’esclavage des ténèbres. À la suite du Christ et avec sa grâce, nous sommes envoyés pour ouvrir les yeux des aveugles, donner des repères aux personnes déboussolées et leur permettre de trouver le sens de leur vie, aider les boiteux à avancer avec assurance, rétablir la confiance en l’avenir, réconcilier l’humanité avec Dieu et avec elle-même, construire la fraternité. Nous le savons, c’est dans le Christ que l’être humain trouve sa pleine liberté, sa raison d’être et son avenir !

 

 

+ Guy de Kerimel

Archevêque de Toulouse