Le Ressuscité siffle la fin du confinement

par Jean-Michel Castaing

Le Ressuscité siffle la fin du confinement

Le confinement est terminé ! Les chrétiens ne sont pas les moins heureux à prendre acte de la fin des restrictions de déplacement ! Cependant, beaucoup de personnes sont encore sous l’emprise de la peur. Quel message peuvent leur apporter les disciples de Jésus ?

 

Déconfiné de la tombe, Jésus rejoint deux disciples désabusés

En tant que porteurs de l’espérance née de la Résurrection, les chrétiens peuvent prendre exemple sur les disciples d’Emmaüs afin de témoigner de la force de la foi et de la liberté qu’elle procure. Comment Jésus s’y est-il pris pour signifier à ces deux pèlerins que le temps n’était plus à retourner se confiner chez soi comme ils étaient en train de le faire, mais à rejoindre l’assemblée ecclésiale à Jérusalem ? En fin d’après-midi, il cheminait incognito avec ses deux disciples qui s’en retournaient chez eux, dépités par la tournure qu’avaient prise les événements à Jérusalem trois jours auparavant. Le soir venu, au cours du repas auquel ils avaient convié le mystérieux voyageur, Jésus se fit reconnaître d’eux en rompant le pain. Rien de tel qu’un bon repas pour sortir de notre confinement intérieur !

 

Liberté de circulation rétablie entre Emmaüs et Jérusalem

Mais pourquoi le Ressuscité disparut-il aussitôt après que ses deux disciples l’eurent reconnu ? En fait, Jésus voulait leur faire comprendre de la sorte que sa visibilité serait désormais assurée par son Corps ecclésial, l’Église. En effet, après sa disparition, les deux disciples n’eurent qu’une hâte : rebrousser chemin et rejoindre les Onze à Jérusalem. Non seulement Jésus, en leur expliquant les Écritures tout au long de la route, avait dissipé leurs doutes et vaincu leur état dépressif, mais surtout il les avait persuadés que « l’affaire Jésus » n’était pas close, qu’elle ne faisait au contraire que commencer, et qu’elle continuait précisément là où le prophète de Galilée était mort et ressuscité : à Jérusalem, avec l’Église naissante. Voilà pourquoi les deux pèlerins, au lieu de retourner se confiner chez eux, rebroussèrent-ils chemin pour aller proclamer la bonne nouvelle à l’assemblée de Jérusalem. C’est ainsi qu’avec le Ressuscité, il n’existe pas de fatalité au confinement spirituel ! Le Christ rétablit la liberté intérieure de circulation en direction de nos frères et sœurs ! Point d’assignation à résidence en Église !

Jean-Michel Castaing

 


Actualité publiée le 18 juin 2020