Dimanche 27 novembre 2016 : Avent
Le mot « Avent » vient du latin adventus, Venue, avènement : nous attendons la venue de Jésus. Le nom de Jésus veut dire : « Dieu sauve », Jésus est le Sauveur que Dieu avait promis aux hommes après le péché originel, il est le Fils de Dieu qui se fait homme et vient sur la terre pour nous sauver.
C’est donc un temps d’attente et d’espérance qui nous rappelle le besoin que nous avons d’être sauvés, libérés, nous aide à reconnaître en nous des zones d’ombre, et nous invite en conséquence à la conversion de nos cœurs.
C’est un temps de remise en question par rapport à notre relation avec Dieu, en vue de nous préparer à la fête de Noël. Cette remise en question va susciter un regret pour certaines de nos actions qui ont manqué d’amour et nous pousse à en demander pardon à Dieu : c’est ce que l’on appelle la pénitence*. La liturgie exprime ces sentiments de pénitence par des signes sensibles : ornements violets, suppression du Gloria. Pas de fleurs.
Mais l’Avent, est aussi un temps de joie, la joie du salut qui approche : aussi le chant de l’Alléluia est-il maintenu (à la différence du Carême). Cette joie va s’intensifier à mesure que l’on avance vers Noël : le 3ème dimanche de l’Avent, dimanche de « Gaudete » (Soyez dans la joie !), l’Église ne retient plus sa joie à l’idée de la venue toute proche de son Sauveur : le célébrant peut revêtir des ornements roses (d’où son nom de « dimanche rose » : couleur de l’aurore qui annonce le jour). On retrouve aussi, pour ce dimanche, les fleurs et la musique.
Le 8 décembre, la fête de l’Immaculée conception s’inscrit parfaitement dans ce contexte d’espérance et de joie de l’Avent : c’est par Marie, l’Immaculée, que nous est venu le Sauveur.
Ce jour-là, la liturgie retrouve ses airs de fête : ornements blancs, fleurs, orgue.
Trois grandes figures sont très présentes pendant ce temps dans la liturgie :
- le prophète Isaïe
- Saint Jean-Baptiste
- et la Vierge Marie.
* Pénitence : regret, repentir, avec le désir de réparer le mal qui a été fait. La pénitence est une attitude essentielle à la foi, mais surtout dans le sens voulu par le Christ de « pénitence intérieure » ou « conversion du cœur » : elle est alors un retour à Dieu, la volonté de sortir du péché, la détestation du mal commis, avec le désir et la résolution de changer de vie, avec l’espérance de la miséricorde divine et la confiance en l’aide de la grâce (Catéchisme de l’Église Catholique 1431).
Pour aller plus loin dans la prière, voir les textes bibliques suivants :
- Isaïe : 11, 1-10, et 35, 1-10,
- Saint Luc : 1, 26-38,
- Saint Matthieu : 1, 18-24.
En cette période de l’Avent, les chrétiens cheminent en compagnie de Jean-Baptiste, le Précurseur. Le quatrième Évangile est le seul en effet à rapporter cette parole de lui : « Au milieu de vous se tient quelqu’un que vous ne connaissez pas. » (Jn 1,26). Propos puissant, mais aussi très mystérieux !