Mages-migrants

Edito du père Jean-Christophe Cabanis, de la paroisse de Colomiers

Mages-migrants

Edito du père Jean-Christophe Cabanis

À l’école, on apprend aux élèves les nuances entre un migrant et un immigré ou un émigré. L’immigré et l’émigré ont fini leur migration, du moins pour un temps long. Le migrant est en chemin, il n’est pas établi. Nous avons longtemps parlé des immigrés en France et en Europe, venus d’autres pays d’Europe, d’Afrique du Nord ou subsaharienne, ou d’autres continents. Aujourd’hui, nous parlons beaucoup des migrants, et nous en parlons surtout au sujet des souffrances qu’ils endurent et des problèmes qu’ils semblent poser. Les mages de l’Évangile, d’après cette définition, étaient des migrants. Ils sont venus jusqu’à Bethléem et sont repartis, ne donnant plus de leurs nouvelles. Ils avaient économisé pour se déplacer et avaient emporté leurs richesses. Ils devaient venir de loin et avoir marché longtemps en suivant l’étoile, parce que les étoiles dans le ciel, à part les étoiles filantes, ne se déplacent pas vite.

Arrivés à Jérusalem, ils ont été confrontés aux autorités civiles et religieuses. Hérode a voulu les piéger mais ils ont pu s’en sortir. Ce n’est pas dans la grande ville qu’ils ont trouvé ce qu’ils cherchaient, l’hospitalité, la chaleur familiale, l’amour, l’humanité, la divinité, mais dans ce lieu simple et humble de Bethléem qui veut dire « la maison du pain ». Ils ont su voir un signe de Dieu dans ce petit enfant et leur cœur s’est réjoui. Ils ont offert leurs richesses qui représentaient le meilleur de leur culture et de leur raffinement, et ces richesses ont été appréciées à leur juste prix car venant du cœur. Ils ont été joyeux que leur voyage, leur migration, les conduise au roi du Royaume de l’amour...

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Publié le 23 décembre 2017