Ce dimanche 30 janvier, il y avait vraiment beaucoup de monde dans la cathédrale Saint-Étienne de Toulouse pour la messe d’installation du nouvel archevêque, Mgr Guy de Kerimel !

Pour cette belle occasion, trente évêques ont fait le déplacement depuis la toute la France ainsi qu’une délégation diocésaine de Grenoble où le prélat était évêque il y a encore quelques jours. De nombreux prêtres, des diacres et des religieux du diocèse, environ quatre-vingts, ont aussi trouvé place dans le grand choeur et dans les stalles qui leur étaient réservés. Sans oublier la présence de personnalités officielles, le Préfet de la Haute-Garonne et de la Région Occitanie, le Maire de Toulouse, des députés et des sénateurs, des élus et des autorités civiles et militaires. Également des représentants d’autres religions chrétiennes, la famille de l’archevêque, des responsables de mouvements et d’associations, des services diocésains... et un grand peuple de Dieu ! En tout, plus de mille deux-cents personnes ont pu participer à cette très belle célébration.

Pourtant, de nombreuses péripéties se sont également invitées : testé positif la veille au covid-19, le nonce apostolique de France, Mgr Celestino Migliore a dû se décommander. Heureusement, une bonne âme s’est chargée d’apporter dans la nuit depuis Paris la Lettre apostolique signée de la main du pape François, le document officiel par lequel Mgr de Kerimel a pu être fait archevêque... Deo gratias !

Car c’est bien de cela qu’il s’est agit, de la prise de possession canonique de l’archidiocèse de Toulouse. Celle-ci s’est réalisée au début de la célébration présidée jusqu’alors par Mgr Olivier de Germay, Archevêque de Lyon (et ancien curé à Toulouse), lorsque cette bulle a été lue puis présentée au collège des consulteurs, en présence du chancelier avant d’être montrée à toute l’assemblée. « Monseigneur, a dit Mgr Olivier de Germay, Archevêque de Lyon, vous avez dû recevoir la Lettre du pape François qui vous désigne comme archevêque de Toulouse. Qu’on la montre et qu’on en fasse la lecture. » Une fois présentée, les cloches de la cathédrale ont allègrement sonné, signe que le diocèse de Toulouse avait dorénavant un nouvel archevêque. Mgr de Kerimel s’est vu alors remettre sa crosse et a pu prendre possession de la cathèdre, le siège liturgique qui lui est dorénavant réservé.

Le diocèse de Toulouse lui a été présenté et plusieurs membres se sont pour ce faire avancés vers l’autel. Un ballon signé du Stade Toulousain lui a alors été remis par le père Hervé Gaignard, Vicaire général. Éclats de rire dans l’assemblée lorsque Mgr de Kerimel, doté de ce nouvel attribut épiscopal sportif a effectué une belle passe en arrière à Mgr Olivier de Germay, surprenant toute l’assemblée avec ce ballon ovale ! Nous voilà donc pourvus d’un pasteur qui, outre de bons réflexes, a montré qu’il saurait rapidement s’adapter aux coutumes locales...

Dans son homélie (lire ici), l’archevêque s’est appuyé sur la deuxième lecture, l’épître de saint Paul aux Corinthiens : « S’il me manque l’amour, je ne suis rien » (1 Co 12,31 - 13,13) pour se présenter comme nouveau pasteur et pour nous encourager à témoigner nous aussi de l’Amour divin. « En reconnaissant en Jésus la manifestation de l’Amour de Dieu, en mettant notre foi en Lui, nous nous laissons purifier, guérir, transformer par l’amour de Dieu ; nous devenons réellement enfants de Dieu  », comme pour nous inciter à entrer dans un chemin de conversion et suivre Jésus « sur le chemin du véritable amour ». Même s’il nous faut faire preuve de courage, même si la tentation nous guette, même ce chemin est exigeant, jonché de renoncements et qu’il faut donner de notre personne... car l’amour « supporte tout, il fait confiance en tout, il espère tout, il endure tout  ».

Pour nous aider sur ce chemin, Mgr de Kerimel nous a livré quelques leçons comme celles « de nous laisser déranger par la Parole de Dieu (...), de demander la grâce de la liberté intérieure, fruit d’une relation étroite avec Dieu, et de la recherche de sa volonté », tout cela sans craindre de nous « ouvrir à l’universel  ». Et comme pour nous encourager une dernière fois, il a conclu :

« L’Église ne travaille pas pour Elle-même, pour se complaire en Elle-même ; Elle est collaboratrice du Christ pour la gloire de Dieu et le salut du monde. Moi-même, je suis envoyé à Toulouse pour marcher devant vous, avec vous et derrière vous à la suite du Christ, qui est le Chemin qui conduit à Dieu notre Père et à nos frères humains ».

Prions pour que, fortifiés par ce nouvel élan, nous accomplissions tous ensemble, avec notre nouveau pasteur, la volonté de Dieu et que nous soyons des témoins vivants de l’amour de Dieu !

Reportage ici en images. Un grand merci à nos talentueux photographes Delphine Delbreilh et Camille de Langautier !