Saint Bertrand... derrière l'objectif

A Saint-Bertrand-de-Comminges

Saint Bertrand... derrière l’objectif

Dimanche 14 octobre, il est sept heures-et-demie. Pendant que le café passe et que le pain grille, je finis de me réveiller en rêvassant à ce que pourrait être ma journée… Je jette un œil dehors pour voir le temps qu’il fait. Une petite brume recouvre les prés, et le Pic du Midi, à peine visible dans le jour qui se lève, émerge de sa nuit ! Ce serait bien une petite balade en montagne, il va faire beau, c’est sûr ! Voyons voir, où pourrait-on aller ? En réfléchissant à tout ça je me lève pour vérifier que mon pain est assez grillé et, en passant, prendre le café qui a fini de couler.

Et c’est en attrapant la cafetière que la connexion entre la mémoire et la réalité s’est effectuée : Saint Bertrand ! C’est aujourd’hui la Fête de Saint Bertrand ! J’ai promis d’y aller faire des photos. J’abandonne la cafetière et le grille-pain et je fonce vers le matériel pour m’assurer que tout est en place, que les batteries sont chargées, les cartes mémoire en bon état (mieux que la mienne) et vides. Je contrôle le contenu du sac, tout est là, ouf… Je peux prendre mon petit déjeuner !

Dimanche 14 octobre, il est dix heures. J’arrive à la cathédrale Sainte-Marie, à Saint-Bertrand-de-Comminges. Il y a déjà du monde. Xavier Lhommelet est là ; lui aussi a une mission aujourd’hui ! Élisabeth Amalric, qui va diriger le chœur, est déjà à pied d’œuvre. Je fonce vers Maïté pour la saluer. Elle me montre la place qu’elle m’a réservée et la porte ouverte du jubé. Je grimpe là-haut afin d’installer le trépied qui me servira aux photos d’ensemble et je redescends. Il va être dix heures-et-demie et la nef se remplit. Le père Baurier est prêt à accueillir Monseigneur Le Gall. Il peaufine les derniers détails avec les Chevaliers de l’Ordre du Saint-Sépulcre qui auront la lourde charge de porter les reliques de saint Bertrand.
Onze heures. La messe solennelle peut commencer. L’assemblée est recueillie et l’orgue annonce le début de la célébration. La cérémonie se déroule alors selon un rite depuis longtemps établi pour cette fête de Saint-Bertrand. Je me déplace autour de la nef sans gêner les fidèles pour immortaliser les moments et les personnes. Je profite de l’offertoire pour prendre place au jubé, je suis aux premières loges pour la Prière Eucharistique. Je peux ainsi avoir toute l’assemblée des fidèles en même temps que les célébrants. C’est impressionnant et beau de voir cet ensemble bougeant d’un même élan et d’entendre les répons par une seule voix multicolore…

Mais déjà le célébrant nous envoie dans la Paix du Christ, Monsieur le recteur nous conseille de passer par le cloître pour connaître la joie de l’amitié dans un verre partagé et nous voilà tous à déguster, sous un soleil quasiment estival, le vin cuit et le jambon cru. La bonne humeur qui règne à l’apéritif est égale à la ferveur de la messe que nous venons de vivre. Monseigneur ne cache pas son bonheur de rencontrer les gens de cette contrée reculée qu’est le Comminges, presque l’Espagne ! … D’ailleurs, puisqu’on en parle, à l’époque de saint Bertrand, le Val d’Aran… non, je ne vais pas me lancer là-dedans, nous en aurions pour des lignes et des lignes. Pour cela, se reporter à la biographie de saint Bertrand !

Nous aurions pu nous quitter là, mais la Saint-Bertrand, c’est une grande procession suivie de Vêpres. Aussi, après le repas, nous nous sommes préparés à ce grand cérémonial et à l’heure prévue, le cortège s’est ébranlé, suivant la chasse des reliques du saint portée par les Chevaliers. C’est à ce moment-là que le vent, qui s’était levé un peu plus tôt dans l’après-midi, s’est mis à souffler en rafales. Les reposoirs ont alors quelque peu souffert et leurs créateurs ont été obligés de les refaire ! Tout s’est finalement bien passé, même si le buste de saint Bertrand a basculé sur un coup de vent un peu plus violent que les autres ! Nous avons terminé la procession face à la brise, heureusement sans une goutte de pluie.

La centaine de personnes formant le cortège a participé aux Vêpres qui ont clôturé cette journée de fête. Après la bénédiction finale, chacun est reparti, j’ai replié mes appareils, tout remis dans la voiture et repris la route. Bon, me dis-je, maintenant, il n’y a plus qu’à vérifier les prises de vue, jeter, trier, améliorer et partager ! Bon courage… et je suis allé me coucher !

Un - gentil ! - paroissien

 


Actualité publiée le 15 octobre 2018