Un nouveau président au Secours catholique Ariège-Garonne !

Avec le Secours catholique Ariège-Garonne

Un nouveau président au Secours catholique Ariège-Garonne !

En janvier 2023, Joël Ragagnin a été nommé nouveau Président du Secours catholique Ariège Garonne. Il a accepté de répondre à quelques-unes de nos questions :

 

- Pouvez-vous vous présenter à nous ?

J’ai 60 ans et suis issu d’une famille d’agriculteurs du Lot-et-Garonne. Après trente années passées dans la gendarmerie dont dix à des postes de commandement un peu partout en France et en Outre-mer, j’ai choisi de prendre une retraite anticipée à Toulouse. Je suis divorcé et père de deux enfants ; ma compagne en a quatre.

Comme je ne souhaitais pas rester oisif, je me suis dirigé vers le bénévolat. Déjà engagé dans ma paroisse à Revel, j’ai souvent participé à des pèlerinages et c’est tout naturellement que je me suis tourné vers le Secours catholique pour donner de mon temps. En 2018, j’ai intégré le service du droit au logement, à la délégation de Toulouse. Pendant 5 ans, j’ai aidé des personnes, migrantes ou non, à obtenir un hébergement ou un logement social.

- Quel a été votre parcours au sein de l’association pour arriver là ?

Au mois de juin 2022, l’ancien président ayant terminé deux mandats de 3 ans, le bureau de la délégation m’a appelé à le remplacer. À la fin de l’été, j’ai donné une réponse favorable, mesurant le temps que cela me prendrait mais aussi et surtout les enjeux liés à cette fonction. Ma candidature a été validée par le bureau directif de la délégation, puis par le délégué régional qui a transmis au siège du Secours catholique à Paris son avis favorable.

Cette candidature n’aurait pu être validée sans les avis des évêques de Toulouse et de l’Ariège, les deux départements que comptent notre délégation.

- En quoi consiste la mission du Président ?

Elle comporte plusieurs volets. Il est membre du bureau directif de la délégation. À ce titre il donne son avis et participe aux débats sur des enjeux financiers, d’organisation ou humains. Il est également responsable des comptes de la délégation au même titre que la déléguée et le trésorier. Le président est aussi le garant du moral de l’ensemble des bénévoles : il se doit de les rencontrer régulièrement et de faire remonter leurs attentes, leurs besoins, et doit expliquer les décisions et orientations du Secours catholique. Enfin il a un rôle de représentation officiel : il participe aux invitations ou réunions importantes des préfectures ou mairies, les conseils départementaux... où il est souvent secondé (par le vice président, la coordinatrice d’animation ou des bénévoles en responsabilité).
Le duo Déléguée-Président est très important dans l’organisation du Secours catholique car tous les deux sont à la tête des salariés et des bénévoles de l’association. Sans relation de confiance, il n’y a pas de réussite à leurs missions.

Je me rends compte que cette fonction peut être très chronophage. J’essaye de me libérer un peu de temps mais il est vrai que cela pourrait être un travail à temps plein !

- Quelles vont être vos priorités ? Les enjeux qui se présentent à vous… ?

Pour ce mandat de 3 ans qui commence, j’ai quatre priorités :

  • rencontrer toutes les équipes de la délégation (plus de 60), notamment celles qui sont isolées dans les campagnes et qui ont besoin de voir le Président (et donc le bureau) s’intéresser à leurs actions
  • maintenir les liens forts que l’ancien Président avait réussi à instaurer entre le Secours catholique et les responsables politiques du département
  • interpeller les pouvoirs publics sur l’augmentation de la précarité dans notre territoire, malgré les actions toujours plus nombreuses des associations caritatives
  • renforcer le bénévolat dans notre association et la formation des bénévoles car nos actions sont souvent de plus en plus techniques et il faut être au courant de tout ce qui se fait de nouveau pour pouvoir mieux orienter ou aider les personnes dans le besoin.

- Quel a été l’impact de la crise covid sur l’action du Secours catholique ? Tout est-il revenu à la normale ?

Pour deux raisons, la crise Covid a mis un coup d’arrêt à beaucoup de nos activités : d’abord parce que nos bénévoles sont souvent âgés et il a été demandé aux plus de 75 ans d’arrêter leur activité durant la crise – et beaucoup ne sont pas revenus. Ensuite parce qu’à cause des normes de distanciations sociales, plusieurs activités n’ont pu être poursuivies : accompagnement scolaire, cafés rencontres, tables ouvertes, ateliers cuisine... La convivialité a beaucoup souffert de cela.

Aujourd’hui, quelques activités ont encore du mal à reprendre, faute de bénévoles. En 2020, de nombreux jeunes se sont manifestés auprès des associations pour aider ; ils sont depuis retournés à leurs études et nous avons du mal à les remplacer.

- Donc aujourd’hui vous recherchez des bénévoles ?

Nous avons toujours besoin de bénévoles, ne serait-ce que pour remplacer les plus anciens qui fatiguent. Le recrutement est laborieux car souvent les activités demandent un peu plus qu’une demi-journée par semaine. Fort heureusement, nombreux sont ceux qui cumulent les fonctions.
Il y a aussi les bénévoles qui s’engagent pour une action en particulier (de nouveaux projets ont vu le jour et ont suscité de nouveaux bras) mais ils ne s’engagent pas vraiment au sein du Secours catholique, disons qu’ils choisissent davantage une activité qui leur plaît sans forcément adhérer à la vision de l’entraide vue par notre association, et qui se veut dans la lignée des souhaits de Mgr Rodhain.

C’est un peu le mal de notre société... Je souhaite donc remettre en place la charte du bénévole du Secours catholique avec la signature d’un engagement.

- Qu’en est-il des dons ?

L’année Covid a été faste pour les associations avec une hausse très significative des dons. En 2022, nous sommes plutôt revenus à la normale. Depuis, tous les besoins augmentent chaque année avec la crise économique que nous traversons : hausse du prix des carburants, de l’alimentation et de l’énergie. Les équipes voient donc leurs besoins financiers augmenter afin d’aider toujours plus de précaires.

Même si nos projets sont souvent financés en grande partie par des subventions et des coups de pouce d’organismes d’État, il nous faut bien entendu aller encore chercher de nouveaux dons qui pallient les augmentations de demandes d’aides financières. Le budget de fonctionnement de notre délégation est pour l’instant à l’équilibre mais de nouvelles charges s’annoncent et nous devrons y penser rapidement.

 

 


Actualité publiée le 27 février 2023