Deux jeunes agriculteurs de retour de deux ans en coopération au Congo

Les rapports entre travail et vie chrétienne, qu’en dites-vous ?

Deux jeunes agriculteurs de retour de deux ans en coopération au Congo

Gabrielle et Maurice sont tous deux diplômés de l’école d’agriculture de Purpan (31). À 25 ans et jeunes mariés, ils ont décidé, à l’issue de leurs études et d’une première expérience professionnelle pour Gabrielle, de partir en coopération avec la Délégation pour le Développement et la Coopération (DDC). Après une étape de mûrissement et d’accompagnement de leur projet, ils ont rejoint le Congo en septembre 2012 pour y gérer deux ans durant la ferme d’une communauté marianniste (porcs, lapins, bovins, basse-cour). Comment ce projet avait-il mûri ? Que leur a-t-il apporté sur le plan humain et professionnel ? Comment se prépare-t-on à un retour ensuite ? Voici quelques mots pour éclairer leurs parcours.

GABRIELLE  : Je désirais partir pour une longue durée à l’étranger afin de me mettre au service des autres, comprendre les choses et voir ce qu’il était possible d’apporter comme aide en retour. Ce n’était pas un simple désir de voyage ni seulement une expérience humaine mais un véritable projet professionnel à réaliser à deux.

MAURICE  : Les tâches que nous devions effectuer sur place étaient variées et nombreuses. Nous avons tous deux déployés nos compétences de manière différente et complémentaire et découvert la débrouillardise. Gabrielle, chargée aussi d’enseignement au collège, assurait entre autre la comptabilité de la ferme, ainsi que son équilibre financier. De mon côté, j’ai appris à négocier la vente du bétail et l’achat de matières premières et, par conséquent, découvert le contact avec les acteurs locaux.

GABRIELLE  : Bien préparés et bien accompagnés en amont par la DDC, il nous a tout de même fallu être volontaires et curieux pour faire face à nos responsabilités et accepter aussi que des choses nous échappent. Nous avons vécu pleinement cette expérience sans jamais rien regretter en vivant notre foi en acte, tourné vers les autres. C’est une chance d’avoir eu des parents qui nous ont ouvert l’esprit et aidé à faire fructifier notre désir de rencontre et de service.

MAURICE  : Nous avions pensé notre retour dès notre départ car nous souhaitions fonder une famille, mais cela n’a pas empêché un bon discernement pour mesurer ce que nous avions vécu et ce que nous désirions à présent. En rejoignant l’exploitation familiale de ma belle-famille, je veux découvrir le métier d’agriculteur et souhaite m’y épanouir. Gabrielle, bientôt maman, projette plutôt de trouver un travail salarié pour être davantage au contact des autres. C’est chaque jour et dans nos actes que nous essayons d’être chrétiens.

Contact : Délégation pour le Développement et la Coopération, http://www.ladcc.org

Bénédicte Rigou-Chemin