Fête de l'Ascension

L’Ascension de Jésus au Ciel se situe quarante jours après Pâques.

Le livre des Actes des Apôtres rapporte que, pendant toute cette période, le Christ s’est plusieurs fois montré aux apôtres. Puis, au cours d’un repas qu’il prenait avec eux, il leur a dit : "Vous allez recevoir une force, celle de l’Esprit Saint, qui descendra sur vous". Puis il a ajouté  : "Alors vous serez mes témoins à Jérusalem, dans toute la Judée et la Samarie, et jusqu’aux extrémités de la terre ».

L’évangéliste Luc précise quant à lui que les apôtres « retournèrent à Jérusalem, remplis de joie » (Luc 24,52).

 

Le message de l’Ascension peut se résumer en trois exhortations :
élever notre regard,
garder confiance jusque dans l’inattendu,
prendre en charge notre destinée.

 

Élever notre regard. Non pas pour fuir la réalité ou voir les choses de si haut qu’on ne les perçoit plus du tout mais pour s’habituer à observer les êtres et les événements par leur grand angle, leur plus haute mais tout aussi profonde dimension. Car élever le regard, c’est aussi l’intérioriser, le laisser traverser pour aller plus loin, pour comprendre, pour aimer.

Garder confiance jusque dans l’inattendu. L’Ascension rappelle aux chrétiens que Jésus quitte leur proximité visible et disparaît à leurs yeux. Alors commence vraiment le temps de la confiance. Cette confiance qu’il nous faut maintenir, même dans l’imprévisible, dans l’absence, dans les plus fortes tensions de l’existence. Une flamme veille toujours au creux de l’absence, qui ne demande qu’à nous éclairer.

Prendre en charge notre destinée. "Pourquoi restez-vous là à regarder vers le ciel ?" (Ac 1,11) disent les hommes en blanc aux apôtres fixant les nues. Le départ du Christ est, en fait, un appel au plus grand engagement dans le monde. Le christianisme relie l’invisible et le témoignage. La foi n’est pas une fuite ou une démission, au contraire : nous sommes invités à nous mesurer à tous les défis présents et à faire jaillir l’espérance comme un cri lancé jusqu’aux limites du monde.