L’Église, établie dans la volonté de Dieu

Assemblée Diocésaine (3/5)

L’Église, établie dans la volonté de Dieu

L’Église est l’Épouse du Christ, Elle est le Corps du Christ, ne faisant qu’Un avec le Christ, non pas au sens physique, mais au sens mystique. « Du Christ ou de l’Église, c’est tout Un », disait sainte Jeanne d’Arc. On parle du Christ Total, Tête et Corps, le Christ étant la Tête et l’Église son Corps.

L’Église vit de la grâce du Christ ; Celui-ci a tout donné à son Épouse. Elle vit en dépendance d’amour vis-à-vis du Christ. Les membres de l’Église que nous sommes, devenus fils et filles de Dieu dans le Fils Unique, apprennent, avec la grâce du Christ, à entrer dans la vie filiale, dans la relation d’amour du Christ envers son Père et notre Père. Or le cœur de la vie filiale, c’est l’obéissance filiale, c’est-à-dire l’adhésion, par amour, à la volonté du Père, le désir ardent de collaborer à son Œuvre qui est le salut du monde.

« Ayez en vous les dispositions qui sont dans le Christ Jésus », écrit saint Paul aux Philippiens : Il a pris la condition de serviteur, Il s’est abaissé, devenant obéissant jusqu’à la mort ; c’est pourquoi Dieu L’a exalté.

L’obéissance, qui est la caractéristique première des fils et des filles de Dieu, suppose la confiance. On obéit à qui on peut se fier. Et on se fie à quelqu’un que l’on connaît pour l’avoir rencontré et écouté, et que l’on croit. L’écoute est la condition de la foi, de la confiance et de l’obéissance.

L’obéissance envers Dieu est la manière très concrète de Lui exprimer notre foi, notre confiance. Elle est le moyen le plus sûr de s’appuyer sur Lui, de construire sur Lui. L’obéissance nous décentre de nous-mêmes, nous fait sortir du subjectivisme enfermant et relativisant, pour entrer dans les vues de Dieu et collaborer réellement à son Œuvre de salut. C’est pourquoi la recherche de la volonté de Dieu, à l’écoute de sa Parole et sous la conduite de l’Esprit Saint, est la démarche première de l’Église et des enfants de l’Église.

L’Église est inébranlable, et «  la puissance de la mort ne l’emportera pas sur Elle » (Mat. 16, 18b), car Elle a établi sa demeure dans la volonté du Père.

+ Guy de Kerimel
Archevêque de Toulouse

 

 


Actualité publiée le 30 septembre 2022