8 août 2023
Il y a un peu plus de 800 ans, le 2 mars 1215, Dominique de Guzman, qui deviendra saint Dominique, implantait à Toulouse une petite communauté de cinq frères « prêcheurs », place du Parlement dans la maison Seilhan. C’est à ce moment-là que l’aventure dominicaine a commencé à Toulouse.
En 1215, Dominique de Guzman et ses cinq frères « prêcheurs » rencontrent l’évêque Foulques de Toulouse qui les prend sous sa protection. Il confie alors à Dominique l’église de Saint Romain, rue Saint Rome, au cœur de la cité hérétique.
Avec d’autres frères qui s’engagent à le suivre, ils mènent une vie commune selon la règle de Saint Augustin, une vie simple à l’image de celle du Christ, détachée de tout bien, dans la prière, et en prêchant à pied la Bonne Nouvelle.
Deux ans plus tard, revenu d’un voyage à Rome, Dominique décide d’annoncer l’Évangile au monde et donc de disperser sa communauté, d’où l’essor international qu’on lui connaît aujourd’hui (on compte 6000 frères prêcheurs). Plus de huit cents ans plus tard, le rayonnement des Dominicains se poursuit, toujours intimement lié à l’histoire de la ville.
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► Pour en savoir plus sur l’histoire de Dominique à Toulouse, ne manquez pas de visiter le couvent des Jacobins à Toulouse, un site incontournable dans la ville rose ! Voir ici.
► Ce 8 août, invoquez saint Dominique, missionnaire joyeux de la Vérité de la Foi, qui fonda son Ordre à Toulouse.
Jourdain de Saxe, élu Maître de l’Ordre après l amort de saint Dominique, nous donne une description riche et profonde de sa manière missionnaire :
« Dominique accueillait tous les hommes dans le vaste sein de sa charité et, puisqu’il aimait tout le monde, tout le monde l’aimait. Il s’était fait une loi personnelle de se réjouir avec les gens joyeux et de pleurer avec ceux qui pleurent, débordant d’affection religieuse et se dévouant tout entier à s’occuper du prochain et à compatir aux gens dans la misère. Un autre trait le rendait cher à tous : la simplicité de sa démarche. Jamais nul vertige de dissimulation ou de duplicité n’apparaissait dans ses paroles ni ses actions. » (Libellus n°107 – Bienheureux Jourdain de Saxe)
Plus ici ou là, avec ce texte de Benoît XVI.
En 2015, pour commémorer les 800 ans de l’entrée de Dominique dans la cathédrale de Toulouse, deux reliquaires ont été portés en procession : l’un, provenant de Fanjeaux (Aude) datant du XVIIème siècle, est un buste en bois contenant un fragment d’os authentique du saint, tandis que l’autre, prêté par les moniales de Prouilhe, contenait un tissu porté par Dominique.