Les chrétiens de Toulouse et de la banlieue sont invités à venir participer à la messe des sapeurs-pompiers qui sera célébrée en l’église Saint Pierre de Blagnac le jeudi 5 octobre à 18 heures.
Le congrès national des sapeurs-pompiers de France se déroulera à Toulouse du 4 au 8 octobre 2023. C’est la première fois que Toulouse accueillera cet événement annuel qui réunit près de 500 exposants, 3 000 congressistes et plusieurs dizaines de milliers de visiteurs. Il se tiendra au MEETT de Toulouse, le nouveau parc des expositions de la ville rose, sis sur la commune d’Aussonne, au nord-ouest de l’agglomération.
Depuis 2017 une messe est célébrée lors de chaque congrès national annuel des sapeurs-pompiers. C’est l’équipe de chrétiens chargés du pèlerinage des pompiers à Lourdes qui porte l’organisation de cette messe annuelle. En effet, tous les ans, environ 100 pompiers civils se rendent en pèlerinage dans la cité mariale. La messe du congrès de Toulouse sera présidée par le père Hervé Gaignard, vicaire général du diocèse. Elle aura lieu le jeudi 5 octobre 2023, à 18 heures, en l’Eglise Saint-Pierre de Blagnac (à proximité du MEETT).
Pourquoi une messe à l’occasion du congrès national ? Tout d’abord afin de faire mémoire des soldats du feu décédés, de ceux qui sont blessés ou malades, en service ou hors service.
Cependant, il ne s’agira pas seulement de porter dans la prière les défunts et les malades. Fort heureusement, la majorité des sapeurs-pompiers sont en bonne santé ! Toutefois, comme l’exercice de leur profession les met en contact avec des réalités douloureuses, eux aussi ont besoin de soutien ! Il faut savoir que les aides à la personne constituent une part beaucoup plus importante de leurs activités que la lutte contre le feu. Ces aides concernent par exemple des personnes âgées isolées, ou bien des drames familiaux. Les solidarités traditionnelles ayant été réduites à la portion congrue avec la montée de l’individualisme, c’est souvent vers les pompiers que les citoyens se tournent pour résoudre les difficultés que rencontrent les personnes les plus fragiles, les plus vulnérables. Or, confrontés à la détresse humaine, les pompiers sont en demande de sens afin de dépasser la réalité brute du mal et donner de la sorte un surcroît d’assise spirituelle à leurs pratiques. Voilà pourquoi il est important que les chrétiens viennent les soutenir en participant avec eux à la messe du congrès annuel – même si ce soutien peut prendre d’autres formes dans le temps ordinaire de l’existence.
Enfin, les organisateurs de cette messe ne cachent pas la vertu évangélisatrice de celle-ci en direction de leurs collègues venus de toute la France, qu’ils soient chrétiens ou non. Les pompiers ont le droit eux aussi de connaître Jésus-Christ ! Et quel meilleur moyen pour cela que le témoignage des disciples du Christ qui se réunissent pour le fêter, le prier et le remercier lors de l’assemblée eucharistique ?
Tels sont les principaux motifs de la messe qui sera célébrée à Blagnac à l’occasion du congrès annuel.
Surtout, les organisateurs de la célébration eucharistique du 5 octobre à Blagnac tiennent à ce qu’elle ne se déroule pas dans l’entre-soi de la corporation mais soit au contraire ouverte à tous. Ils souhaitent en effet que les chrétiens du diocèse viennent leur témoigner leur soutien en participant avec eux à l’Eucharistie. Ce moment de prière pourra se prolonger par des échanges conviviaux et fraternels. La messe du congrès annuel est un événement d’Eglise, au même titre que les autres eucharisties ! Toute messe est ouverte au tout-venant. Celle du congrès national des sapeurs-pompiers ne fera pas exception. C’est la raison pour laquelle nous sommes tous invités à célébrer le Seigneur avec eux !
La présence des chrétiens de notre diocèse est d’autant plus souhaitée à cette messe que le bien commun constitue la finalité des activités de la profession de sapeurs-pompiers. Aussi celles-ci consonnent-elles parfaitement avec la vertu de service inhérente à notre foi en Christ-Serviteur. Les sapeurs-pompiers comptent des diacres et de prêtres dans leurs rangs. A cet égard, il n’est pas inutile de rappeler que, bien avant la Renaissance, des moines franciscains (Récollets et Capucins) ont assuré les premiers services anti-incendie dans les villes. Les religieux continueront à fournir le plus gros des bataillons du premier service de pompiers moderne, fondé en 1670 par Louis XIV.
Jean-Michel Castaing